2ème séjour (ou 3e séjour) :
ENFIN, depuis des mois elle attend de LE revoir. Son cœur bat la chamade alors que l'avion atterris, récupérer ses bagages prend des airs de marathon, et la voilà, délivrée des portes vitrées, LE cherchant du regard, sous le regard pesant des habitants, venus chercher leurs proches.
Et soudain, il est là, beau, digne, se tenant l'air décontracté à côté de la sortie, elle oublie tout, mais il lui tend la joue, elle se demande quelle mouche a piqué son compagnon.
"Faut respecter", dit-il d'un air absent.
Il la conduis vers un taxi stationné quelques centaines de mètres plus loin, chargement des bagages et en route vers la maison.
"t'as ramené la bouteille de vodka ?" lui demande-t-il
La maison n'a rien d'un palais oriental, mais c'est un petit nid d'amour, entre la palmeraie et les pistes.
"tu as pris de l'argent pour le taxi" questionne-t-il
"non désolée je n'ai que des euros"
Il sort de sa poche quelques pièces en marmonnant que demain, vous irez changer de l'argent.
Installation, enlever pull, chaussettes et anorak, bonjour les tongs !
Premières étreintes, peaux moites, baisers sensuels dans la fraiche pénombre de la chambre.
"Chérie, on devrait aller faire quelques courses sinon on va mourir de faim non ?" dit il avec un sourire en coin absolument adorable.
Direction le centre ville, comme un vrai petit couple d'amoureux, entrain de choisir le poisson ou la cuisse de poulet qui sera cuisinée ce soir.
Il paye encore, grand gentleman, elle se sent privilégiée, mais mal à l'aise, vivement demain, d'échanger un peu d'euros !
Si il a accepté de régler le taxi le premier jour, et les courses, une fois qu'elle aura changé ses euros, alors terminé, d'ailleurs il lui demandera : "tu as changé combien ? N'oublies pas qu'il faut XXX€ pour la maison".
Elle aura changé juste assez pour la maison et quelques courses, mais, compte tenu des factures de portable faramineuses ces derniers mois, elle espère qu'il partagera certaines dépenses.
Elle aimerait qu'il propose au moins de partager quelques dépenses, et le fait de sortir des billets et lui remettre, sous le regard inquisiteur des autres, la rend mal à l'aise, mais bon, il faut bien manger non ? Et puis le pauvre, c'est vrai qu'il ne gagne pas sa vie comme un pacha, alors si elle peut le décharger de certaines dépenses, elle est heureuse de le faire .
Il prend en charge les cigarettes, la baguette,. Il garde la monnaie quand ils font les courses, monnaie dont il se sert (grand seigneur) pour offrir à sa chérie un café ou régler le taxi, et ces rares moments, font oublier à la touriste les doutes qu'elle pu avoir.
A la maison, c'est le paradis, faire la cuisine ensemble (tiens ça change de Bernard qui attend les pieds sur la table en lisant le journal), rire de rien, vivre d'amour et d'eau fraîche...
Encore une fois, le temps passe bien trop vite, la touriste appréhende le moment où il faudra rentrer, et se retrouver seule à nouveau, maintenant qu'il fait partie d'elle et inversement.
La dernière nuit, il lui susurre, "tu sais, un jour, toi et moi, on se mariera, je suis entrain de faire construire ma maison, je te la montrerai la prochaine fois"
le profil que vous dressez est celui du bezness complexe, expérimenté, doté de l'intelligence émotionnelle innée et d'un savoir-faire affectif impressionnant.
RépondreSupprimerla version éduquée de ces gens sont des hommes d'affaires richissimes, des avocats implacables, et même des politiciens... :-)
Et oui, comme on dit, l'expérience fait la perfection !
RépondreSupprimerÊtre bezness, ça s'apprend. Dès 7 ou 8 ans en regardant le grand frère ou plus généralement le paysage environnant.