2 ans
8 séjours
Un jour, elle rentre, le cœur gros, son orgueil blessé d'avoir, encore, toujours dû payer, durant toute la semaine.
Oui c'est la basse saison, certainement qu'il gagne mal sa vie en ce moment, mais est-ce une raison suffisante ? Pourquoi n'économise t il pas un peu ?
Et où sont passés les 150/200/300 euros qu'elle lui a envoyé le mois dernier, soit disant pour l'aider pendant qu'il ne travaillait pas ?
IL devrait en rester après tout, en dinars, ça fait une grosse somme, au moins devrait-il rester assez pour prendre en charge les courses non ?
Mais il est tellement un amant formidable (tiens tiens.. un bon amant, pour qui l'on dépense des fortunes?? Ça ne s'appelle pas un Gigolo ça normalement ? ), attentioné, tendre et charmant, peux-t-elle vraiment lui tenir rigueur?
"je suis vraiment un monstre, radine, égoïste et nombriliste" se dit la touriste.
Un jour, elle décide, de tapper son nom dans google, "juste pour voir, peut-être y a t il de belles photos que je n'ai pas", se dit la touriste.
Elle tombe sur des résultats comme :
"j'ai contré [entrer ici un nom masculin] en juin, c'est l'amour de ma vie, qui le connait ?"
Interpellée, elle clique, c'est sûrement une coïncidence, ce nom est très répandu.
Et les portes du net, dévoilent les lourds secrets du tourisme tunisien.
Elle apprendra que son conte de fées, son homme, son prince, celui qui lui donna le sourire durant tout ce temps, tout ça n'était qu'un vulgaire duplicata...
Pour clôturer cette saga, quelques lignes d'une chanson de JJ. Goldman.
Elle attend que le monde change
Elle attend que changent lestemps
Elle attend que ce monde étrange
Se perde et que tournent les vents
Inexorablement, elle attend
Elle attend que l'horizon bouge
Elle attend que changent lesgens
Elle attend comme uncoup de foudre
Le règne desanges innocents
Inexorablement, elle attend
Elle attend que lagrande roue tourne
Tournent lesaiguilles du temps
Elle attendsans se résoudre
En frottant sescouverts en argent
Inexorablement, elle attend
Et elle regarde desimages
Etlit des histoires d'avant
D'honneur et degrands équipages
Où lesbons sont habillés de blanc
Et elle s'invente desvoyages
Entre unfauteuil et un divan
D'eau de rose et de passion sage
Aussi purs que cesvieux romans
Aussi grands que celui qu'elle attend
Elle attend que changent les
Elle attend que ce monde étrange
Se perde et que tournent les vents
Inexorablement, elle attend
Elle attend que l'
Elle attend que changent les
Elle attend comme un
Le règne des
Inexorablement, elle attend
Elle attend que la
Tournent les
Elle attend
En frottant ses
Inexorablement, elle attend
Et elle regarde des
Et
D'honneur et de
Où les
Et elle s'invente des
Entre un
D'
Aussi purs que ces
Aussi grands que celui qu'elle attend
Continue sur cette lancée PP, tu es en forme!!! Et tes écrits ouvriront les yeux de plus d'une, je le souhaite. Parfois il faut confronter les victimes avec la dure réalité!
RépondreSupprimerBravo!
c'est bien torché, sobre, grinçant, meurtrissures se devinant sous les rires (jaunes).
RépondreSupprimerC'est triste à lire. c'est triste à dire: si cela peut vous consoler, les Tunisiennes sont elles aussi "rackettées" par leurs mecs. ni ouvriers, ni chômeurs, ces goujats trouvent tout à fait normal de se faire "entretenir" par les filles qui les "sortent".
Cette précision vise à dépasser le clivage nord-sud et inviter à une vraie "archéologie" de la psychologie du mâle tunisien