mercredi 17 mars 2010

Il était une fois, une belle histoire...

Les contraires s'attirent, c'est ce qu'on dit non ?


Ou encore, qui se ressemble s'assemble.


Et vous qu'en pensez vous ?




J'avais envie, de vous résumer une histoire type entre la gentille touriste naïve et généreuse et le bezness.

- à prendre au second degré quand même, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite, cette petite histoire récapitule un mode opératoire général et très répandu -



1er séjour : Elle vient découvrir ce beau pays qu'est la Tunisie, les photos qu'elle a vu lui ont donné l'eau à la bouche, les merveilleuses couleurs des marchés aux épices, la lumière enivrante du désert, les ruelles du souk qui serpentent telles les courbes délicieuses d'une danseuse orientale, le tout baigné d'une chaleur qui vous enveloppe et endort vos sens.

Elle rentre à l'hôtel, le cœur léger, les jambes endolories, et prend une douche pour se revigorer corps et esprit. Elle a hâte d'aller diner, car elle apercevra à nouveau [entrer ici un nom masculin], ce serveur dont elle a surpris les œillades ces derniers jours. Plutôt bien fait de sa personne.

Au restaurant [entrer ici un nom masculin] lui porte une attention toute particulière, cela fait maintenant 4 jours qu'ils se cherchent, il semble bien trop réservée, mais elle n'ose pas faire le premier pas. En lui resservant un peu d'eau, il lui glisse subrepticement, "vous êtes très belle ce soir".

Le lendemain, il l'invitera à boire un café en dehors de l'hôtel, ce qu'elle acceptera.


Elle reste sur ses gardes cependant, elle ne sait que trop bien que quoi qu'il arrive, ce ne sera que passager, le temps des vacances.


Mains qui s'effleurent, sourires, regardes pétillants, lèvres avides, baisers suaves, corps entremêlés...


Il est sous le charme, l'appelle "ma chérie", "mon cœur", "mon bébé", et il lui fait découvrir une autre facette de la région, les gargotes enfumées où les rires se mêlent aux sons rythmés émanant de la télévision, les pistes ensablées au petit trot, une virée en scooter, le thé traditionnel chez ses parents..


Et les vapeurs de la passion lui font tourner la tête, la fin du séjour approche, il sera bientôt temps de se dire adieu, mais le peut-elle encore, elle qui a trouvé chaussure à son pied ?


Échanges de numéros de téléphone, d'email et d'adresse "promis, tu m'écriras hein ?" lui demande-t-elle.


Encore des étreintes avant de s'engouffrer dans le taxi jaune branlant, et de voir sa silhouette s'éloigner encore et toujours plus, jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un petit point grisâtre dans l'immensité du paysage, alors que les formes imposantes de l'aéroport se rapprochent, et avec elles, les promesses de mauvais temps, de solitude, et d'une seule envie,



Repartir.



Pour vous, qui aurez vécu ces instants, à peu de choses près, un petit extrait du célébrissime Odyssée, d'Homère.



Je voguais neuf jours entiers et le dixième, j’abordais à la terre des Lotophage qui
Se nourrissent du fruit d’une fleur, le Lotos.
Tous ceux qui mangeaient de ce fruit ne voulaient ni s’en retourner, ni donner de leurs nouvelles.

L’Odyssée, Homère.

2 commentaires:

  1. j'admire toute ta lucidité PP.TU DEVRAIS OUVRIR LES YEUX A PLUS D'une et pour cela chapeau bas !

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  2. elle repart dans la solitude et la grisaille pour retrouver son boulot... alors que lui ouvre déjà un oeil calculateur sur toutes les nouvelles arrivantes et se demande laquelle sera la proie la plus facile et la plus généreuse... pour lui éviter de retourner au boulot...

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