mardi 28 septembre 2010

Les yeux fermés

Je voudrais vous parler, d'un bezness que je connais, et qui, bien sûr entretient moult relations amoureuses en simultané.
Je voudrais vous parler de l'une de ses copines, que nous appellerons Sarah.

Sarah est dupe.
Mais quand je vous dis dupe, c'est complètement ensevelie sous des tonnes de mythos. 
Et en plus elle gobe tout.

On a eu beau essayer de l'avertir, avec plein de liens vers des blogs ou des forums traitant du sujet, rien n'y a fait.

Le bezness décroche rarement lorsqu'elle l'appelle , le harcèle.
Et pourtant Sarah, vient d'ouvrir un blog, où chaque jour, elle déclare sa flamme, ses sentiments qui ne s'amenuisent pas malgré "la distance qui nous sépare".

Sarah, postait aussi des belles et touchantes photos d'elle et son bezness, mais, le bezness lui a aussitôt remonté les bretelles "hey oh, un peu de respect, imagine ma grand-mère voit ça !!!"

Alors là, juste, faites une pause kit kat, fermez les yeux, et imaginez la grand mère entrain de zieuter skyrock ou twitter.  Juste pour le côté grotesque quoi.

Sarah a envoyé un sms au bezness, le texto disait : heyy j'ai trouvé des supers tarifs pour venir au nouvel an, trop cool, confirme moi stp

Le bezness était embêté car il avait déjà une conquête qui a réservé pour cette période, il a donc inventé le fait qu'il travaillait et impossible de se libérer.

et la fille continue de gober. 

 

Petite mise au point sémantique

Un petit rappel, d'intérêt général.

Le terme Bezness s'applique si et seulement si, votre relation s'avère être à intérêt, financier, migratoire etc..

S'il s'agit juste d'infidélité, c'est tout simplement un goujat.
Encore que, j'ai envie de dire, au risque de froisser les âmes sensibles, qu'en instaurant plusieurs milliers de kilomètres entre 2 âmes, c'est presque quelque chose de normal.

J'en apelle donc - encore une fois - à votre bon sens !

lundi 20 septembre 2010

Interlude littéraire

De nombreuses fois, je vous ai parlé des différences culturelles relatives aux relations amoureuses, entre Occidentaux et Orientaux. 
Vous vous souvenez peut-être de posts précédents, dans lesquels je vous parlais de la femme tunisienne, qui rêve de se faire épouser, même quitte à tomber sur un goujat. La femme tunisienne qui fermera les yeux sur plein de tracas, si cela lui permet de progresser socialement ? 
C'est pour illustrer ce propos que je vous propose ici une petite interlude littéraire, extraite du (très émouvant) livre Les Hirondelles de Kaboul, par l'auteur Algérien Yasmina KHADRA.
Ce passage, certes tiré d'une fiction - quoique - illustre de manière plutôt réaliste, quoique un peu extrême, je vous l'accorde, la vision des hommes dans la culture arabo-orientale.

Rajoutez un poil de modération à ces propos et vous obtiendrez notre tounsi moyen. Celui qui jongle impunément entre plusieurs gazelles, et tout ça, le plus naturellement du monde.

"[...] Elle n'a fait que se soumettre à SA volonté (ndlr: Allah). Toi, tu as fait cent fois plus pour elle : tu l'a épousée. Que pouvait-elle espérer de plus, elle , de trois ans ton aînée, à l'époque vieille fille sans enthousiasme et sans attrait ? 

Y a-t-il générosité plus grande, pour une femme, que de lui offrir un toit, une protection, un honneur et un nom ? Tu ne lui dois rien. C'est à elle de s'incliner devant ton geste, Atiq (ndlr : personnage du roman), de baiser un à un tes orteils chaque fois que tu te déchausses. 

Elle ne signifie pas grand chose en dehors de ce que tu représentes pour elle. Ce n'est qu'une subalterne. De plus, aucun homme ne doit quoi que ce soit à une femme. Le malheur du monde vient justement de ce malentendu.

Soudain, il fronce les sourcils : 
- Serais tu fou au point de l'aimer ?
- Nous vivons ensemble depuis une vingtaine d'années. Ce n'est pas négligeable.

Mirza est scandalisé, mais il prend sur lui et essaye de ne pas brusquer son ami d'enfance.

- Je vis avec 4 femmes, mon pauvre Atiq. La première, je l'ai épousée il y a vingt-cinq ans; la dernière, il y a neuf mois. Pour l'une, comme pour l'autre, je n'éprouve que méfiance, car, à aucun moment, je n'ai l'impression de comprendre comment ça fonctionne dans leur tête. [...]
[...] Avec ces créatures viscéralement hypocrites et imprévisibles, plus tu crois les apprivoiser et moins tu as de chances de surmonter leurs maléfices. Tu réchaufferais une vipère contre ton sein que ça ne t'immuniserai pas contre leur venin. 
Quand au nombre des années, il ne peut apporter d'apaisement dans un foyer où l'amour des femmes trahit l'inconsistence des hommes.

- Il ne s'agit pas d'amour.
- Alors qu'attends-tu pour la foutre à la porte ? Répudie-la et offre toi une pucelle saine et robuste [...]"

 
Un petit débat, pour la fin : 
Pour l'histoire, sachez que la polygamie à été officiellement abolie en Tunisie en 1956, mais est-ce pour autant sorti complètement des esprits mâles, le fait de pouvoir disposer de plusieurs femmes à leur guise, avec ou sans alliance à leur doigt ?

A vous,

P.

samedi 18 septembre 2010

Comment éviter de se faire harponner en 10 leçons.

Même si j'aime beaucoup jeter toutes les fautes du monde sur les bezness, il faut tout de même avouer, que certaines, sont un peu chèvres.
Trop naïves, trop fleur bleues, trop sympa peut-être.

Alors voici votre petit guide du voyage, comment éviter de se faire harponner en 10 leçons.

1) Avant de vouloir voir Djerba l'authentique, au contact de la population locale, commences par discuter avec tes pairs. L'union fait la force, parait-il. Le bezness doit de préférence isoler ses victimes, en groupe, tu agites donc un drapeau orange, assez dissuasif.

2) En accord avec ton âge, tu t'habilleras. Aucune remarque mesquine de ma part, mais oui, le bezness qui cible -souvent- plus âgé que lui, tentera de préférence avec celles qui tentent par tous les moyens de se rajeunir. Celle ci sera plus facile à convaincre lorsqu'il lui sussurera des : mais non, la différence d'âge, c'est rien du tout quand on s'aime.

3) Les invitations, tu refuseras. Je sais, c'est pourtant tentant d'accepter une invitation de la part d'un beau jeune homme pimpant, mais ça commence souvent comme ça.

4) Ton portefeuille tu oublieras. Si tenté que tu ais l'envie irrépressible de jouer avec le feu, s'assurer de ne pas être la vache à lait.

5) Tes à-priori tu dépasseras. Comme mentionné dans les posts précédents, il n'est pas rare que le bezness joue sur nos à priori sur la culture arabe, pour mieux nous embobiner. Laissez donc vos préjugés sur les traditions, les familles, la retenue, au placard. Le bezness n'a pas d'états d'âme, ou s'il en a, elles ne l'empêcheront pas de dormir la nuit !

6) Tes hormones tu contrôleras. Ce n'est pas en se jetant sur le premier, ou le second venu, que vous vous ferez respecter. On dit qu'il vaut mieux être seul(e) que mal accompagné(e).

7) D'endroits tu varieras. Plus de chances (ou de risques, c'est selon), de se faire harponner, si vous fréquentez toujours les mêmes endroits. "oh, mais tu viens tous les soirs, que tu es charmante la gazelle, c'est la 1e fois en tunisie ?"

8) Ton côté sociable, tu enterreras. Premièrement, c'est très mal vu ici de "parler" avec tout le monde. Certes, vous vous faites approcher toute la journée, par des gens aux intentions on ne peut plus louables (hum hum), vendeurs, guides, etc. Sauf que vous, dans votre grande gentillesse, vous répondez, vous acceptez d'engager la conversation, par politesse, surtout. Oui, sauf que le mec en question, il voit ça comme le feu vert de la gazelle ayant le feu au c*l. Je sais, c'est simpliste, mais malheureusement un peut trop vrai.

9) Un mec, tu t'inventeras. Si tu pars célibataire, tu es la proie idéale. Au pire, inventes toi un mec, ou un mari. Ça ne les rebutera même pas tous, mais certains oui.

10) Seulement des souvenirs tu emporteras. Au retour, ne pas regarder en arrière. De bons souvenirs, certainement de belles rencontres, peut-être même des flirts. Reprends ta vie, il sera toujours temps de faire de nouvelles rencontres lors d'un prochain séjour.