lundi 18 octobre 2010

Et vous, ça s'est passé comment ?

Il y a quelques semaines, je me suis rendue à l'aéroport.
Sans raison en fait.
Juste parce qu'observer dans des bars et des boîtes, devient lassant et répétitif.
Alors j'ai voulu voir de plus près les retrouvailles et les adieux.

Bah le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est pas triste.

Alors je vous peints le tableau, à l'entrée de l'aéroport, côté arrivées, vous avez toute une tripotée de gars aux cheveux longs (souvent) qui attendent avec l'air de s'emmerder ferme.
Certains jouent avec leur smartphone, ou envoient des sms, que sais-je.
Alors en général ils sont garés vers les portes coulissantes de l'entrée ou au café.
Seules les familles et les chauffeurs d'hôtels osent s'approcher plus près de là où sortent les touristes.

Quand les portes s'ouvrent, et que les touristes se mettent à déferler, ils relèvent la tête, et plâtrent un sourire postiche sur la figure et lorsque leur dulcinée se pointe, une fois la bise expédiée, un la soulage avec une galanterie excédant toutes espérances, de sa valise, lourde des nombreux cadeaux.

Côté départs, c'est encore plus marrant à voir.
Donc là, t'as deux cas de figure, soit les gars qui patientent, toujours à côté de la sortie (décidément, c'est une habitude) pendant que la fille va enregistrer ses bagages, ou sinon, t'as les grands gentlemen qui accompagnent la fille dans la file d'attente. Alors ce qui m'a fait rigoler moi, c'était de voir les mecs, avec leur style de playboy, entrain de courir à droite et à gauche dans le hall, tirant la valise de la touriste, comme si c'était eux qui allaient prendre l'avion.

Alors là, je me dirige vers le café, et des deux côtés de ma table, j'ai de quoi m'occuper. 
A ma droite, il y a une femme et son "ami", en pleine séance d'adieux, bon avec le brouhaha du hall d'aéroport, je n'ai malheureusement pas entendu le détail de la conversation, sans quoi je vous l'aurais retranscris avec grand plaisir.

A ma gauche, un petit groupe, 3 nénèttes, pas vieilles, arborant jean taille basse et string apparent, typiquement le genre de tenue que les tunisiens détestent voir chez leur copine,  oui, sauf les bezness, puisqu'ils jouent la carte de l'ouverture à l'européenne, flanqués de leur 3 bezness.

Tout d'un coup, l'un des bezness reçoit un coup de téléphone, grosso modo, un de ses amis qui, lui aussi était à l'aéroport pour attendre sa "romia".
Le bezness semble l'inviter à boire un coup au frais des pigeonnes en jean moulant, car quelques minutes plus tard, le gars en question débarque, frais comme un gardon,  les mains dans les poches, mais les poches vides, pour boire son soda.
Finalement, ce sont les trois filles qui se sont cotisées pour payer l'addition des 7 personnes à la table.

Et là, je me suis demandée si ces filles là allaient elles aussi garder contact et rester accrochées à tous ces beaux souvenirs, fidèles et patientes jusqu'à leur prochain séjour ?
Allaient-elles faire démarrer cet engrenage dont il est si difficile de se sortir ? 
Ou allaient-elles profiter de leur jeunesse et laisser en Tunisie, de bons souvenirs.
 


A quel moment vous êtes vous rendue(s) compte de l'arnaque ?

5 commentaires:

  1. il en faut plus pour me choquer :) venant d'un anonyme surtout.

    mais c'est bien, si ça fait jaser, c'est que c'est utile et que ça donne du fil à retordre aux profiteurs !

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  2. Quoi qu'il en soit .... et quelles que soient les maniéres de P. c'est si tristement vrai !

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  3. Moi c'est quand j'ai commencé à trouver son téléphone fermé, de plus en plus souvent, et souvent avec des excuses abracadabrantes.
    Et bizarrement c'était toujours du mercredi au mercredi ou du dimanche au dimanche. A croire que son téléphone était réglé comme une horloge suisse.

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  4. Récemment je rentrais de Djerba, j'ai vu le manège de deux bez gomminés avec leurs copines belges assez jeunes à la cafet du départ... Les mecs s'en allaient du départ où ils avaient laissé les belges en larmes et rentraient discrètement de l'autre coté à l'arrivée, certainement pour en attendre d'autres...ou simplement se rincer l'oeuil et repérer de nouvelles victimes...

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